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Histoire d'Internet

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1988 - xDSL


En 1983, une action anti-trust contre l'American Telephone and Telegraph conduit au démantèlement du consortium réunissant les compagnies régionales Bell appelées aussi "Baby Bells". Il en résulte la création de la société AT&T qui récupère les laboratoires Bell mais souhaite se doter d'un centre de Recherche & Développement. L'entité "Bellcore" ("Bell Communications Research") est ainsi crée en 1984.

Plus d'un siècle après l'invention du téléphone par Alexandre Bell, les communications s'échangent toujours par le biais des fils en cuivre qui tissent le réseau téléphonique. En outre, l'utilisation croissante du réseau à des fins informatiques requiert des échanges beaucoup plus volumineux. Fin des années 1980, les équipes Bellcore étudient donc la possibilité d'augmenter le débit des communications (augmentation du volume et de la vitesse).


Né en 1916, le mathématicien et chercheur américain, Claude Elwood Shannon écrit en 1948 un article intitulé "A Mathematical Theory of Communication" qui sera publié en deux parties dans le "Bell System Technical Journal" en juillet et octobre 1948. Cet article fait aujourd'hui encore office de référence en matière de théorie de l'information. Il traite notamment des aspects transmission de l'information et décrit les processus applicables aux transmetteurs, aux récepteurs ainsi qu'aux canaux porteurs d'information.

En 1988, s'appuyant sur les travaux de Claude Shannon, Joseph Lechleider alors au sein de Bellcore, développe une technique de communication permettant d'intégrer les échanges simultanés de voix et de données sur la même ligne téléphonique, au travers de signaux large-bande et de manière asymétrique. Cette nouvelle technologie est nommée "ISDN" ("Integrated Services Digital Network") et permet donc l'intégration de services d'échanges de données sur les lignes en cuivre du réseau téléphonique classique.

La technologie "DSL" ("Digital Subscriber Line" ou "Ligne Abonné Numérique") est basée sur l'utilisation pour le transport de données numériques d'une large bande de fréquences, disponible sur la ligne d'un abonné mais non utilisée pour les échanges vocaux qui se limitent à une partie très limitée du spectre de fréquences. Le principe de la technologie repose également sur une modulation dite multi-porteuse qui divise le spectre de fréquence à utiliser en 256 sous-canaux (principe nommé "DMT" pour "Discrete MultiTone").

Afin de répondre aux besoins de transmission de communication vidéo à la demande, la première déclinaison de la technologie "DSL", "HSDL" ("High bit-rate DSL") sera développée aux débuts des années 1990. Elle établit alors des échanges symétriques (bande passante équivalente depuis l'opérateur vers l'abonné et inversement) mais nécessite l'utilisation de plusieurs lignes téléphoniques simultanément.

Au milieu des années 1990, les besoins relatifs à la "VOD" ("Vidéo à la demande") s'estompent peu à peu et l'émergence des ordinateurs personnels connectés à Internet refait naitre les besoins d'augmentation des débits sur les réseaux des opérateurs téléphoniques. Une fois encore, la technologie DSL devient la solution adaptée. En 1996, la loi de réforme des télécommunications autorise les compagnies téléphoniques locales, les opérateurs téléphoniques longue-distance, les opérateurs du câble, les diffuseurs radio et télévision, les fournisseurs d'accès Internet ainsi que les équipementiers à se partager un marché commun à tous. La nécessite de fournir à chaque abonné (particulier ou entreprise) une bande passante importante devient primordiale.

Vont alors voir le jour de nombreuses déclinaisons de la technologie DSL :


  • ADSL ("Asymmetric DSL") : permet l'échange de données de manière asymétrique, avec une bande passante importante en descente (de l'opérateur vers l'abonné) et moindre en montée (de l'abonné vers l'opérateur).
  • RADSL ("Rate-Adaptive DSL") : pilotage logiciel du débit de la ligne en fonction des besoins, sorte d'ADSL aux débits dynamique.
  • VDSL ("Very-high-data-rate DSL") : technologie en développement basée sur la fibre optique dont l'objectif est principalement l'utilisation d'applications très gourmande en bande passante, notamment la télévision Haute-Définition.
  • SDSL ("Symetric DSL") : c'est une alternative aux liaisons classiques dites liaisons louées ou frame-relay et les débits descendants et montants sont symétriques.


Néanmoins, la technologie ADSL est fortement dépendante de la distance séparant l'abonné du central téléphonique de l'opérateur. Les débits permis vont de 256 Kbit/s à 8 Mbit/s (distance maximale de 2 kms en ADSL) et même 24 Mbit/s (distance maximale de 5,5 kms en "ADSL2+"). Dans la majorité des cas, le débit est supérieur à 1,5 Mb/s (ligne dite "T1") si la distance est inférieure à environ 5,5 kms (18.000 pieds). En dessous de cette distance, les débits sont moindres (c'est également le cas pour les lignes SDSL).

Dès 1994, France Télécom mena un certain nombre d'expérimentations qui aboutiront en 1999 à la commercialisation du premier service d'accès ADSL par France Télécom Interactive. Les offres n'ont depuis cessé d'évoluer et la majeure partie des opérateurs proposent aujourd'hui des offres dites "Tripe Play" réunissant téléphonie, accès Internet et télévision par ADSL.

Les premiers Modems ont maintenant fait place à des modem ADSL communément appelés "Boxs", qui permettent l'interconnexion des équipements téléphoniques, informatiques et télé des abonnés.

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Le professeur Leonard Kleinrock, pionnier de l'Internet à l'UCLA ( University of California, Los Angeles ), présente l'architecture de connexion des premières machines au sein du réseau ARPANET en septembre 1969 et le premier envoi de données en octobre 1969. The first Internet connection

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